Postproduction Montage
Le secteur du cinéma et de l’audiovisuel affichent une croissance importante depuis 2015 (+2.5% annuel). De ce fait, elles participent en valeur ajoutée à hauteur de 0,9 % du PIB français (source : Ministère de l’Economie).
Ce dynamisme impressionnant s’explique par la combinaison de quatre principaux facteurs :
- La France est le premier marché européen du cinéma avec plus de 200 millions d’entrées par an. Les films français représentent 40% en PDM. La fréquentation a progressé de 85% depuis 1992 et nous placent au 6ième rang mondial. (Source = statistiques CNC -2019)
- De nombreuses séries et documentaires sont produits et commercialisés en France
- Les crédits d’impôt constituent des incitations fiscales qui renforcent l’attractivité de la France pour les tournages des productions françaises ou internationales. En effet, ils ont permis de générer 2 milliards d’euros de dépenses sur le territoire en 2018 (source : « bilan 2018 des crédits d’impôt cinéma, audiovisuel et international » – CNC – février 2019)
- L’exportation de nombreux produits audiovisuels français – « En 2018, l’activité a été particulièrement dynamique et diversifiée. Nos séries, nos documentaires rayonnent de plus en plus à l’international. » Frédérique Bredin – Présidente CNC
Le champ de l’audiovisuel et du cinéma est l’un des plus importants de la Culture avec 9 816 entreprises. En 2016, il enregistrait une hausse significative des emplois en CDI et CDDU avec la création de 1 500 emplois rien qu’en Ile-de-France, soit une hausse de 11 %, pour rassembler près de 207 700 salariés. Cette tendance s’intensifie en 2017 et 2018 (Source : « Portrait statistique des entreprises, des salariés et des métiers de l’audiovisuel » – Audiens 2016 – Observatoire des métiers de l’audiovisuel). Le site « economie.gouv.fr » parle même de 340 000 emplois en France dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel.
Côté professionnels
Les professionnels constatent donc une hausse régulière de leur activité avec un impact important sur l’emploi et des besoins croissants de main d’œuvre qualifiée. La formation est un élément central pour assurer le développement de l’ensemble de la filière.
« La formation est donc, dans ce contexte d’évolution très rapide du secteur, un enjeu essentiel pour le maintien et l’accroissement de l’employabilité des professionnels de l’audiovisuel. Elle doit pouvoir les accompagner dans leurs projets de mobilité, volontaires ou consentis, entre filières, et/ou leur permettre de consolider leurs compétences artistiques et techniques dans leur filière d’origine. » (source : Vincent Faure, responsable Certification professionnelle et Qualité – INA – https://emploi-audiovisuel.fr/actus/2017/9/7/mutation)
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Le marché de l’emploi
Tiré par le développement de l’ensemble du secteur de l’audiovisuel, le marché de l’emploi des monteurs (-euses) post-producteurs (-trices) enregistre de bonnes performances.
Cette spécialité s’intègre à l’univers des effets visuels qui présente l’un des plus forts taux de croissance en matière de recrutement.
En 2017, la filière compte près de 4 000 emplois, en progression de 17% par rapport à 2016, atteignant son plus haut niveau depuis 2007.
En 10 ans, ce sont plus de 1000 emplois qui ont été créés par ce secteur qui a enregistré, sur la même période, une hausse de 64% de créations d’entreprises. (Source : « bilan de la production audiovisuelle 2018 » CNC avril 2019).
On constate également une progression de 57 % de la masse salariale en 10 ans pour atteindre 63 M€ (soit +23 M€). La production d’effets spéciaux s’est relocalisée à plus de 90% en 2017 et les besoins en recrutement sont importants. (source : Etude « L’emploi dans les effets visuels » Direction des études, des statistiques et de la prospective du CNC).
Pour ce marché en tension mais à fort potentiel, les pouvoirs publics ont mis en œuvre un plan « effets visuels » en 2017 avec comme objectif de « créer et rapatrier de l’activité et de l’emploi en France ». Piloté par le CNC, il est destiné à faire de la France un acteur majeur des effets spéciaux.
Les perspectives
Selon le rapport de Jean Gaillard pour le CNC, la fabrication des effets visuels en France est installée dans le long terme et ne peut que se développer : La demande de contenus augmente ainsi que les canaux et le secteur recrute continuellement.
L’activité doit désormais faire face à une difficulté majeure pour assurer sa croissance : Former suffisamment de professionnels et maintenir ces talents et savoir-faire en France. Selon Anne GOURDO, Directrice Générale de la société de production Quad : « Notre plus grande difficulté est de trouver des jeunes en France pour réaliser les trucages et les effets spéciaux qui sont de plus en plus présents dans les productions ».